Observation du permafrost

Le permafrost a été défini comme une des variables climatiques essentielles (ECV = Essential Climate Variable) par l'OMM. La coordination de l'observation du permafrost au niveau mondial est assurée par le GTN-P (Global Terrestrial Network for Permafrost), une des composantes du GTOS/GCOS. Deux variables sont mesurées: la profondeur de la couche active (ALT = Active Layer Thickness), et la température du permafrost (TSP = Thermal State of Permafrost). Ces variables sont mesurées en Arctique, mis aussi dans les principales chaînes de montagnes des latitudes tempérées, voire tropicales. Pour la France, c'est l'observatoire PermaFRANCE qui coordonne les activités d'observation du permafrost des Alpes françaises.
Les deux variables ALT et TSP sont les seules mesurées en Arctique. La plupart des réseaux d'observation du permafrost de montagne mesurent toutefois d'autres paramètres, tels que les températures de surface du sol, ou les vitesses de fluage de glaciers rocheux. Dans le cadre de la réorganisation du GTN-P, une réflexion est engagée sur la définition des paramètres d'observation. Les variables ALT et TSP, telles que définies et mesurées actuellement sont-elles pertinentes et suffisantes ? comment standardiser leur observation ? comment distinguer variabilité interannuelle et changement ? faut-il définir de nouvelles variables ? quelles spécificités pour le permafrost arctique/de montagne ?...
Un proposition d'action COST a été déposée en vue d'organiser des ateliers sur ces sujets. Tous les acteurs de l'observation du permafrost, en montagne ou en Arctique, seront bienvenus, sous réserve du financement de l'action.
P. Schoeneich, coordinateur PermaFRANCE, correspondant pour la France et membre du comité exécutif du GTN-P

Merci Philippe,
je sais qu'il y aussi une équipe à Paris travaillant sur le permafrost de montagne. Il s'agit de Romain Perrier de l'UMR 8586 Prodig On a tendance à oublier un peu trop vite ce pergélisol de montagne, pourtant bien présent ! meme en Europe. Il existe une grande différence (régime thermique, distribution spatiale,
réponse au changement climatique) induite par le relief entre milieu de
montagne et milieu polaire. Il est clair que ce permafrost de montagne, ce réseau PermaFRANCE et cette approche doivent etre bien présents dans cette prospective.
Philippe, pourras tu nous préciser sur ce forum les laboratoires associés à ce réseau PermaFRANCE ?

Le réseau d'observation du permafrost en France s'appelle PermaFRANCE. Il est limité pour l'instant aux permafrost des Alpes françaises. Les laboratoires partenaires sont:
- PACTE/Institut de Géographie Alpine, Université Joseph Fourier, Grenoble
- EDYTEM, Université de Savoie
- PRODIG, Universités de Paris 1 et Paris 7
- ainsi que le bureau d'étude SAGE/ADRGT, à Gières
Un réseau spécifique à l'étude des éboulis froids est par ailleurs piloté par le Conservatoire Botanique National Alpin, à Gap.
Des partenaires pyrénéens seraient bienvenus, pour étendre l'observation au permafrsot des Pyrénées françaises.

L'observatoire PermaFRANCE et en demande de labellisation comme SO par l'INSU.

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