interdisciplinarité, sciences humaines et savoirs autochtones
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interdisciplinarité, sciences humaines et savoirs autochtones
Bonjour,
Tout d'abord merci pour cet effort majeur. On peut toutefois regretter, que si le document de synthèse a une visée intégratrice, il soit peu développé dans le champ des sciences humaines et sociales. Même le chapitre 9, qui parle de l'impact du changement climatique sur les sociétés autochtones, est finalement assez peu social, et parle plus de caribous et de rennes que d'éleveurs et de chasseurs et de leurs sociétés.
Le chapitre 9 gagnerait à être plus axé sur la modernité et les sociétés contemporaines :il pourrait être envisagé de l'intégrer avec le chapitre 10.
Une phrase maladroite, p. 40 ligne 11 à 13 : Cependant, ... constituer une activité d'appoint.. perpétuer une dimension culturelle que l'on ne souhaite pas voir disparaître"donne l'impression qu'il serait temps de les mettre dans un musée ! Ce n'est pas le cas.
Elle pourrait être remplacée par : "L'élevage du renne, malgré les difficultés économiques, et la pression sur les pâturages que constituent les industries extractives (foresterie, pétrole, mines en particulier) qui se développent sur le territoire sami, est une tradition vivante qui se perpétue et évolue. Les évènements extrêmes dus aux changements climatiques nécessitent de la part des éleveurs une adaptation permanente, rendue plus difficile par des règlementations contraignantes qui réduisent leur mobilité. "
P. 41 par. B
Plutôt que "Quelles sont les représentations affectées à la prévisibilité, à l'imprévisibilité, à l'interventionnisme, à l'attentisme ?. Les réponses à ces questions gagnent à être mise en miroir avec les connaissances scientifiques".
On pourrait dire que : " Les populations locales s'interrogent sur les changements en cours, et mènent de plus en plus souvent leur propre programme de recherche, en collaboration étroite avec les scientifiques. Elles soulignent le manque d'intégration des recherches menées par les différents intervenants, en particulier dans le domaine des évaluations d'impact. Une meilleure coordination de la recherche scientifique et des savoirs autochtones est particulièrement cruciale dans le champ de l'adaptation, intégrant mieux la complémentarité des types de savoirs des uns et des autres. Comment comprendre le changement de façon holistique, en tenant compte d'impacts cumulatifs, et en se gardant d'une évaluation au jour le jour de chaque impact analysé séparément ? L'adaptation est liée en particulier à la mobilité et à l'autonomie sociale, qui permet à ces sociétés de réagir au jour le jour à une variabilité diachronique et synchronique, tout en élaborant des scénarios pour le futur. Pour comprendre la capacité d'adaptation des sociétés arctiques et leur résilience il faudra également intégrer les recherches sur la gouvernance et la relation d'autonomie/dépendance entre minorités et majorités qui encourage ou bloque la capacité d'innovation. Enfin savoirs, savoir-faire et pratiques ne sont pas indépendants de l'économie, dans une économie mixte où l'autarcie n'est plus de mise. Il sera particulièrement important de comprendre comment ces sociétés arctiques parviennent à concilier tradition et modernité, un défi dont elles sont parfaitement conscientes. La recherche en sciences sociales permettra alors d'éclairer les recherches sur les milieux naturels, en particulier lorsqu'elles se pencheront sur l'émergence de savoirs hybrides, et de co-production des savoirs."
Tout d'abord merci pour cet effort majeur. On peut toutefois regretter, que si le document de synthèse a une visée intégratrice, il soit peu développé dans le champ des sciences humaines et sociales. Même le chapitre 9, qui parle de l'impact du changement climatique sur les sociétés autochtones, est finalement assez peu social, et parle plus de caribous et de rennes que d'éleveurs et de chasseurs et de leurs sociétés.
Le chapitre 9 gagnerait à être plus axé sur la modernité et les sociétés contemporaines :il pourrait être envisagé de l'intégrer avec le chapitre 10.
Une phrase maladroite, p. 40 ligne 11 à 13 : Cependant, ... constituer une activité d'appoint.. perpétuer une dimension culturelle que l'on ne souhaite pas voir disparaître"donne l'impression qu'il serait temps de les mettre dans un musée ! Ce n'est pas le cas.
Elle pourrait être remplacée par : "L'élevage du renne, malgré les difficultés économiques, et la pression sur les pâturages que constituent les industries extractives (foresterie, pétrole, mines en particulier) qui se développent sur le territoire sami, est une tradition vivante qui se perpétue et évolue. Les évènements extrêmes dus aux changements climatiques nécessitent de la part des éleveurs une adaptation permanente, rendue plus difficile par des règlementations contraignantes qui réduisent leur mobilité. "
P. 41 par. B
Plutôt que "Quelles sont les représentations affectées à la prévisibilité, à l'imprévisibilité, à l'interventionnisme, à l'attentisme ?. Les réponses à ces questions gagnent à être mise en miroir avec les connaissances scientifiques".
On pourrait dire que : " Les populations locales s'interrogent sur les changements en cours, et mènent de plus en plus souvent leur propre programme de recherche, en collaboration étroite avec les scientifiques. Elles soulignent le manque d'intégration des recherches menées par les différents intervenants, en particulier dans le domaine des évaluations d'impact. Une meilleure coordination de la recherche scientifique et des savoirs autochtones est particulièrement cruciale dans le champ de l'adaptation, intégrant mieux la complémentarité des types de savoirs des uns et des autres. Comment comprendre le changement de façon holistique, en tenant compte d'impacts cumulatifs, et en se gardant d'une évaluation au jour le jour de chaque impact analysé séparément ? L'adaptation est liée en particulier à la mobilité et à l'autonomie sociale, qui permet à ces sociétés de réagir au jour le jour à une variabilité diachronique et synchronique, tout en élaborant des scénarios pour le futur. Pour comprendre la capacité d'adaptation des sociétés arctiques et leur résilience il faudra également intégrer les recherches sur la gouvernance et la relation d'autonomie/dépendance entre minorités et majorités qui encourage ou bloque la capacité d'innovation. Enfin savoirs, savoir-faire et pratiques ne sont pas indépendants de l'économie, dans une économie mixte où l'autarcie n'est plus de mise. Il sera particulièrement important de comprendre comment ces sociétés arctiques parviennent à concilier tradition et modernité, un défi dont elles sont parfaitement conscientes. La recherche en sciences sociales permettra alors d'éclairer les recherches sur les milieux naturels, en particulier lorsqu'elles se pencheront sur l'émergence de savoirs hybrides, et de co-production des savoirs."
marieroue- Messages : 1
Date d'inscription : 04/04/2013
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