L’acidification et l’intensification des apports en métaux bouleverseraient le fonctionnement de la pompe biologique en Arctique

L’océan Arctique subit depuis plusieurs années les conséquences du dérèglement climatique. D’une part il s’acidifie du fait de la pénétration des émissions anthropiques de CO2 dans les eaux de surface. D’autre part les apports en métaux (nutritifs ou toxiques) y seraient modifiés, non seulement dus aux apports fluviaux, mais aussi du au retrait rapide de la banquise engendrée par la fonte de la glace de mer. Ces modifications profondes de l’environnement physico-chimique auraient de fortes conséquences sur le fonctionnement de la pompe biologique et la biodiversité en Arctique. C’est ce qui a commencé à être observé, notamment lors de l’Année Polaire Internationale.

Pour progresser sur ce sujet il s’agit donc de mieux comprendre les effets combinés de l’acidification et des métaux (et éventuellement de la température, un autre facteur clé) sur la biodiversité phytoplanctonique et le métabolisme du carbone en Arctique.
L’approche expérimentale en laboratoire qui simule l’acidification et les variations d’apports en métaux couplée à des observations et des expérimentations de validation sur le terrain permettraient de mieux comprendre et prédire l’impact de ces changements.